L’usage excessif du smartphone : une nouvelle source de préoccupation
Les autorités publiques sont de plus en plus préoccupées par les effets de l’exposition aux écrans, notamment chez les jeunes. Outre les impacts sur le développement social et cognitif, un signe inattendu semble désormais révéler une utilisation excessive du smartphone : la déformation du petit doigt.
Selon le Baromètre du numérique 2021 de l’ARCEP, 84 % des personnes âgées de 12 ans et plus utilisent un téléphone portable. Face à cette réalité, la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) surveille attentivement l’impact de cet usage sur les jeunes. Parmi ces effets, l’apparition d’une callosité sur l’auriculaire, connue sous le nom de “smartphone pinky” ou “petit doigt du smartphone”, est de plus en plus courante.
Pourquoi le petit doigt est-il déformé ?
Avec l’augmentation de la taille des smartphones, de nombreux utilisateurs reposent leur appareil sur leur auriculaire pour une meilleure prise en main. Ce geste répété provoque à terme une bosse sur le doigt, particulièrement visible chez les adolescents. Bien que cette déformation ne présente pas de danger immédiat pour la santé, elle témoigne d’une utilisation excessive du téléphone, comme l’explique le Journal du Net.
“Smartphone pinky” : faut-il s’en inquiéter ?
Le docteur Leon Benson, chirurgien spécialiste de la main, explique que bien que le téléphone ne soit pas assez lourd pour provoquer des dommages graves, l’apparition de cette bosse est un signal préoccupant. Ce phénomène montre que les utilisateurs sont souvent trop absorbés par le monde virtuel, au détriment de la vie réelle. Au-delà de cette déformation, d’autres troubles comme le “texting thumb” (douleur au pouce liée à la saisie excessive de messages), des problèmes de posture, ou encore des troubles de la vision sont également associés à une surutilisation des smartphones.
La nécessité de limiter l’usage des écrans chez les jeunes
Pour lutter contre ces effets, les organismes de santé publique, tels que la Société canadienne de pédiatrie, recommandent de limiter l’exposition aux écrans chez les enfants. Il est conseillé d’éviter toute exposition avant l’âge de deux ans et de limiter le temps d’écran à moins d’une heure par jour entre deux et quatre ans, et à deux heures pour les jeunes de 5 à 17 ans.
Ainsi, même si les déformations du petit doigt ne présentent pas de danger direct, elles soulignent un usage disproportionné des téléphones, nécessitant une sensibilisation accrue, notamment chez les plus jeunes.